Dégustation d’un thé vert : le O-Hanami

Voici une dégustation mais cette fois-ci d’un très agréable thé vert. Vous n’êtes pas sans savoir que le thé vert est un de mes thés favoris. Je ne sais pas pourquoi ce thé m’ouvre l’appétit chaque fois que j’en consomme. ça me rappelle cette matinée de dégustation de thé vert où j’ai passé mon temps à essayer de me concentrer pour apprécier les thés alors que mon ventre criait famine. J’aurai bien fini par les manger ces thés !

Dernièrement, en allant chez mon marchand de thé préféré, j’ai voulu reprendre un tamaryokucha (qui est l’un de mes thés verts préféré), et l’on me proposa de goûter un thé vert qui venait d’arriver : le O-Hanami  qui signifie la vue des fleurs ou contemplation des fleurs. C’est un thé que j’ai récupéré pendant le printemps et qui correspond justement à cette coutume au Japon qu’est de regarder les fleurs notamment les fleurs de cerisiers. Durant cette période de floraison, les Japonais partent pique-niquer en famille ou entre amis sous les arbres afin de célébrer cette coutume et d’apprécier la beauté des fleurs.

Faisant confiance au maître de ses lieux, j’en pris quelque grammes et qu’avais-je bien fait ! A mon tour aujourd’hui de vous le faire découvrir.

Pour déguster ce thé vert, j’ai utilisé le zhong car je trouve cet instrument plus approprié qu’une théière en xijing. Le zhong est plus pratique pour apprécier l’infusion des thés verts (ou des thés blancs), ses bords en porcelaine permettant de conserver une certaine neutralité et de permettre au thé vert de dégager toutes ses complexes. En plus, son utilisation est simple, vous versez environ 2 grammes de thé pour 10 cl d’eau. Pour les thés verts, il ne faut pas une eau trop chaude, les températures avoisinant en général les 70°C (après, tout dépend du thé, de sa région…), l’eau bouillante ayant tendance à brûler les feuilles fragiles.

Pour cette dégustation et selon les conseils de mon marchand de thé, il faut une eau à 80°C et un temps d’infusion d’environ 3 minutes. Une fois le temps écoulé et pour les plus habiles, vous pouvez boire directement au zhong c’est-à-dire en tenant fermement le couvercle afin de retenir les feuilles de thé infusés. Moi, j’ai choisi de verser l’infusion dans un pot de réserve puis dans une tasse en porcelaine blanche, comme je suis un peu miss catastrophe ! :)

Les feuilles sont assez fines de couleur verte claire-jaune, on dirait des aiguilles ce qui est significatif. Plus le thé vert est précieux, plus les feuilles auront la forme de fines aiguilles.

La feuille infusée a une note au départ très végétale fraîche (herbe coupé) puis je ressens des notes sucrées, vanillées, fruitées, c’est un régal. La feuille reste assez claire entre le jaune et le vert clair. On sent bien que c’est un thé de printemps par la fraicheur qui s’y dégage.

L’infusion est veloutée, de couleur très jaune et floue, on a du mal à apercevoir le fond de la tasse. Au goût par contre, j’ai été complètement surprise. Autant les feuilles infusées avaient cette odeur de sucré, autant je ne retrouve pas cette note dans la liqueur surtout pour la note de tête. J’y retrouve des notes végétales cuites comme le légume cuit, des notes beurrées-lactées en bouche, anisées et ce n’est vraiment en note de fond que j’ai senti la saveur fruitée qui arrive pour moi très tardivement puis vraiment au bout d’un très long moment, j’ai senti la note anisée et une légère astringence qui se répartit dans toute la bouche.

Je trouve que cet agréable thé vert japonais porte bien son nom et correspond bien à la période jeune et fraîche du printemps.

PS: désolée pour la photo, ce sera pour plus tard (demain) l’homme des cavernes ayant embarqué l’appareil dans sa grotte travail !

Dégustation thé vert o hanami